Contact Us

Use the form on the right to contact us.

You can edit the text in this area, and change where the contact form on the right submits to, by entering edit mode using the modes on the bottom right. 

2500 Boulevard de l'Université
Sherbrooke, QC, J1K 0A5
Canada

Colloque 2015

Pour consulter les actes du colloque, il vous suffit de cliquer ici !

Nous sommes ravis du succès de notre colloque inaugural du 22 mai 2015 ! Celui-ci explorait les points de rencontre entre l’éducation et la normativité. Dans le cadre de l'évènement, l’éducation visait tant celle dispensée à l’intérieur des institutions officielles que celle qui en est extérieure. La normativité, quant à elle, visait à la fois le droit étatique ainsi que les règles de tout autre structure ou groupe social. Nous nous intéressions ainsi, dans cette exploration du savoir et des règles, à la fois aux cadres, aux contenus, aux contextes et aux possibles.

Cet évènement était aussi une occasion de susciter un dialogue entre différents panélistes intéressés par des approches théoriques critiques et des projets appliqués. Étaient présents à la fois des chercheurs universitaires intéressés par les relations entre les connaissances et les normes ainsi que différents intervenants qui travaillent en dehors des institutions universitaires, sur des projets originaux et porteurs directement liés à cette thématique.

Pour ceux concernés, veuillez noter que ce colloque était reconnu par le Barreau du Québec aux fins de la formation continue obligatoire.

Politique d’accessibilité : Comme dans tous nos évènements, nous encourageons nos conférenciers à adopter un langage clair et accessible. Nous valorisons également les discussions entre les panélistes et avec l’auditoire. Nous proposons également d’autres mesures visant à favoriser l'accessibilité au plus grand nombre. Notamment, les mères et pères avec leurs enfants étaient les bienvenus à ce colloque. Un espace de détente non supervisé pour les familles était mis à la disposition des parents, à proximité de la salle de conférence. Cet espace pouvait notamment servir pour allaiter ou pour les parents qui souhaitaient un moment tranquille avec leur enfant. Les parents devaient cependant demeurer avec leur enfant en tout temps puisque nous n'étions pas en mesure d’offrir un service de garde cette année. De plus, conformément à notre axe d'accessibilité à la recherche, nous avons opté pour le format de cotisations volontaires pour soutenir la tenue de cet évènement. Ainsi, tous sont les bienvenus à participer, peu importe leur contribution financière.

Programme de la journée

8h45-9h00 : Mot de bienvenue, par Hélène Mayrand, professeure à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke et cofondatrice du Laboratoire pour la recherche critique en droit

9h00-10h30 : Approches, structures et pédagogie, panel animé par Nicholas Thiffault, cofondateur du Laboratoire pour la recherche critique en droit et étudiant à la maîtrise en droit

  1. Association des juristes progressistes / Maxine Visotzky et Andrée Bourbeau. L'association des juristes progressistes (AJP) vient présenter son projet de formation dans les Cégeps et les préoccupations qui le sous-tendent. Ces formations interviennent sur 5 thèmes qui touchent les domaines de droit les plus à même d'être utiles aux étudiantes et étudiants du Cégep. Ces formations s'inscrivent dans le cadre des préoccupations de l'AJP que sont l'accès à la justice, la mobilisation effective du droit au profit des personnes en situation de vulnérabilité et la démocratisation de la connaissance juridique.
  2. Pascale Paquette, enseignante aux préscolaire et primaire et étudiante à la maîtrise en éducation. Partant du résultat de ses recherches, selon lesquelles les freins à la créativité sont générateurs d'anxiété, elle tend à démontrer comment les caractéristiques du modèle-classe conventionnel nuisent à l'épanouissement créatif et constituent un important anxiogène. Sur la base de ces observations, elle propose des mesures pouvant être mises en place pour réduire cette pression angoissante sur les enfants par l'établissement d'un environnement créatif sain. Elle a aussi fait part de ses réflexions quant à la rigidité de la structure systémique et les obstacles à l'introduction de nouvelles façons de faire dans le réseau scolaire.
  3. Sabrina Tremblay-Huet, cofondatrice du Laboratoire pour la recherche critique en droit et doctorante en droit à l’Université de Sherbrooke. L'intégration des théories critiques dans la pédagogie du droit international : elle propose qu’une pédagogie du droit national et international bénéficierait de l’inclusion d'une théorisation critique. Il est entendu par le terme « théorie critique » une exploration des rapports de pouvoir implicites, ainsi qu’une opposition à la possibilité d'une vérité unique et objective, sous différents angles d’analyse. Par cet apport, des points de ralliement avec d'autres disciplines sont ainsi créés, permettant des échanges interdisciplinaires accrus, ainsi que plus cohérents et constructifs. Elle a présenté des exemples des apports des théories critiques à certains concepts centraux du droit, mettant de l’avant les liens aisés qui se créent ainsi avec les autres disciplines des sciences sociales.                         

 

10h50-12h30 : L’éducation sociale à la normativité, panel animé par Guillaume Rousseau, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.

  1. Thomas McMorrow, professeur adjoint à l’Institut de technologie de l’Université de l’Ontario. Tout comme le droit peut être exercé en dehors des sphères explicitement juridiques, l'enseignement du droit peut lui aussi avoir lieu en dehors des milieux institutionnels expressément consacrés à cette fin, que ce soit dans les facultés de droit, les écoles du barreau, les programmes universitaires ou encore dans les cours au cégep. Dans cette présentation, il a analysé la façon dont un programme de soutien pour pères divorcés ou séparés peut agir et être perçu comme un espace propice à l'enseignement du droit. Bien qu'un tel programme d'appui aux pères divorcés ou séparés ne soit pas en soi un lieu d'éducation juridique, force est de constater que le programme possède néanmoins d'excellentes caractéristiques lui permettant d'exercer les mêmes fonctions qu'un lieu d'enseignement traditionnel. En effet, le mandat du programme se veut à la fois thérapeutique et éducatif. Dans ce même ordre d'idées, toute forme d'éducation possède une dimension thérapeutique et, inversement, toute forme de thérapie possède, elle aussi, une dimension éducative. Les participants au programme ne cherchent pas forcément à s'improviser avocats; à priori, ce n'est pas une connaissance abstraite du domaine de la science juridique qui les intéresse. Ce qu'ils veulent d'abord et avant tout, c'est de pouvoir établir un certain ordre qui leur permettra de trouver un sens à leurs vies. C'est à cette fin que sert le programme de soutien aux pères divorcés et séparés; mais n'est-ce pas aussi le mandat de l'enseignement du droit en général ?
  2. Éducaloi / Hubert David, responsable des partenariats et de l’innovation à Éducaloi. Éducaloi est un organisme sans but lucratif fondé en 2000, dédié à informer le public sur ses droits et ses obligations. Il consacre l’ensemble de ses activités à rendre le droit plus accessible à la population québécoise.
  3. Pierre Pariseau-Legault, professeur au département des sciences infirmières à l'Université du Québec en Outaouais et doctorant en sciences infirmières à l'Université d'Ottawa. Avec un grand « S » : quelle place pour la notion de citoyenneté sexuelle au sein d’une nouvelle politique d’éducation à la sexualité au Québec ? À l’aube d’une possible réintroduction des cours d’éducation à la sexualité au sein des établissements scolaires du Québec, il apparaît nécessaire de réfléchir à la morphologie que devrait adopter un tel parcours afin qu’il offre une réponse adaptée aux besoins des clientèles ciblées. À cette fin, la notion de « citoyenneté sexuelle » doit constituer un élément central à la construction de nouvelles politiques éducatives en matière de sexualité. Il suggère que cette approche a le potentiel de contrer différents vecteurs d’exclusion contribuant à la marginalisation de certains groupes et à la construction conséquente de leur vulnérabilité.
  4. Le Pont / Pierre Marcoux. À l’emploi depuis 1989 pour l’organisme de justice alternative Le Pont, dans la région de Sherbrooke, Pierre Marcoux a été intervenant sociojudiciaire, médiateur pénal et depuis 2000, il est formateur et directeur de l’organisme.  Il participe depuis les tous débuts au développement de la justice alternative dans la province avec le Regroupement des organismes de justice alternative du Québec (ROJAQ). Depuis 2014, il est président du ROJAQ. Il mène, avec son équipe, des interventions qui favorisent la participation active des acteurs concernées par un conflit, un litige ou une infraction, dans lesquels on retrouve les notions d’empowerment, de participation citoyenne, d’éducation, de réparation et d’accès à la justice. L’organisme de justice alternative œuvre dans le cadre sociojudiciaire, par exemple par la médiation pénale et dans le cadre civil, par exemple par la médiation citoyenne.

 

13h45-15h15 : Exploration de possibles, panel animé par Finn Makela, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.

  1. Espaces temps / Vincent Chapdelaine, fondateur et directeur général de l’organisme Espaces temps, président de la coopérative Territoires, bibliothécaire et chargé de cours à l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information à l’Université de Montréal. Espaces temps est un organisme outillant les citoyen-ne-s, les communautés et les organisations par des projets contribuant à la circulation de l'information et des connaissances. Espaces temps participe notamment de multiples manières à la transformation des bibliothèques publiques et universitaires en lieux participatifs d'échanges de connaissances. Cela passe notamment par la création d'espaces en bibliothèques conçus pour favoriser un libre échange de connaissances entre les citoyens ou étudiants, mais plus globalement, cela demande de travailler à une transformation du modèle de la bibliothèque, où l'usager n'est plus un client, mais un acteur dans la grande vision de la bibliothèque, en tant qu'institution dévouée à l'accès universel au savoir et à la culture. Plutôt que d’être un usager soumis aux règles et structures mises à sa disposition, il devient ainsi un acteur co-créateur de cet espace d’accès et de partage des connaissances, incluant notamment la détermination des règles d’usage.
  2. Exeko / Nadia Duguay, cofondatrice et codirectrice d’Exeko et Maxime G. Langlois, chargé de recherche et transfert. Exeko est un organisme de bienfaisance basé à Montréal depuis 2006. Leur mission est de favoriser, par l'innovation en culture et en éducation, l’inclusion des populations les plus marginalisées. Leur présentation abordera la marginalisation intellectuelle (dans l'économie générale des formes de marginalisation) et les réponses qu'ils ont développées à cet égard, c'est-à-dire la pratique de la médiation intellectuelle au centre de laquelle se trouve la présomption d'égalité des intelligences. Le tout sera mis en lumière par un aperçu de leurs projets (étude de cas, témoignages, etc.).
  3. Sophie Audette-Chapdelaine, cofondatrice du Laboratoire pour la recherche critique en droit et doctorante en droit à l’Université de Sherbrooke. L’éducation peut-elle reposer sur l’absence de contraintes ? Elle nous a présenté un mouvement social contemporain d’éducation développé en marge des institutions et du modèle scolaire dominant.

15h15 - 15h45 : Conférence de clôture, par Louise Lalonde, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke. Une culture du savoir : une vision réflexive et pragmatique des normes et de l’éducation. 

Le titre de ce colloque évoque a priori un passage « des normes de l’éducation à l’éducation aux normes ».  Plus encore, ce titre présuppose-t-il une transformation du concept de norme mobilisé et corrélativement, de celui d’éducation ? Une vision des normes et de l’éducation qui seraità la fois réflexive et pragmatique, construite comme internalisation du savoir, comme apprentissage réflexif, voire comme culture du savoir.

Un éclairage provenant de la notion de normativité conceptualisée par certaines théories contemporaines du droit pourrait permettre de revisiter la relation entre norme et éducation et promouvoir une culture critique du savoir, comme mesure et tracé. Une éducation par les normes procédurales ou les normes procédurales du savoir comme éducation peut-être ?

16h00 à 20h00 : Cocktail et exposition d’œuvres, en la présence d’artistes travaillant à la frontière entre l’art et le savoir.

  • Céline Roger, artiste-peintre, Sherbrooke
  • Étienne Saint-Amant, artiste en art visuel numérique, Sherbrooke
  • Jessica Thiffault, artiste-peintre, Trois-Rivières
  • Sylvain Bourque, artiste-peintre, Sherbrooke
  • Vincent Chapdelaine, projet Microfiches, Montréal

Photos (c) Marianne Audette-Chapdelaine